La plupart de ces enfants sont rentrés avec leurs parents tandis que 77 mineurs ont été rapatriés par les autorités françaises.
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a parlé du rapatriement des familles de djihadistes en France devant la commission des lois du Sénat.
Il a annoncé mercredi 5 octobre que la France accueille actuellement 225 mineurs qui ont séjourné au Moyen-Orient, rapporte Franceinfo.
Selon ses dires, 217 d’entre eux ont résidé en zone irako-syrienne, 8 en Afghanistan ou au Yemen. Il a précisé que les deux tiers des mineures ont moins de 10 ans.
La plupart des enfants sont rentrés avec leurs parents expulsés de Turquie, d’autres sont rentrés spontanément. Les autorités françaises ont par ailleurs, rapatrié 77 mineurs, dont 71 venaient du Rojava en Kurdistan syrien.
Pour ce faire, sept opérations ont été réalisées successivement entre le 15 mars 2019 et le 4 octobre 2022. Le 5 juillet dernier, 35 mineurs ont été rapatriés de Syrie.
A leur arrivée en France, 11 enfants sont actuellement poursuivis pour "association de malfaiteurs terroristes", selon Eric Dupond-Moretti. Ce dernier a précisé qu’il s’agit des enfants les plus âgés rapatriés qui sont aujourd’hui majeurs. Sur les 225 mineurs, 22 sont orphelins et 77 sont nés sur la zone. D’après le ministre, il reste 200 femmes de djihadistes sur zone. "Il est bon de concilier humanité et pragmatisme. Tous ont vécu une expérience traumatisante", a-t-il souligné devant les sénateurs.
La chaîne rappelle que la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France le 14 septembre dernier pour ne pas avoir étudié de manière appropriée les demandes de rapatriement de familles de djihadistes en Syrie. "Nous n’avons aucune contrainte à rapatrier, la CEDH ne dit pas autre chose", a indiqué le ministre. Selon lui, "au vu de cet arrêt, il faut que l’on permette un recours en cas de refus".
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