La défenseure des droits, Claire Hédon, a demandé au gouvernement d’honorer ses engagements internationaux et de rapatrier les enfants français de djihadistes "dans les plus brefs délais".
Dans un communiqué, diffusé vendredi 29 avril, la défenseure des droits, Claire Hédon, a réclamé le rapatriement "dans les plus brefs délais", de tous les enfants français de djihadistes, retenus dans les camps au nord-est de la Syrie. Comme le rapporte Franceinfo, elle a rappelé que chaque jour passé dans ces camps met en danger la vie de ces enfants. Ces derniers sont exposés effectivement à des traitements inhumains et dégradants qui engagent la responsabilité de l’Etat français.
Claire Hédon a alerté ainsi sur l’urgence de la situation de ces enfants français vivant dans des conditions inhumaines et dégradantes.
Elle a demandé au gouvernement "d’honorer ses engagements internationaux vis-à-vis de tous les enfants français". Selon ses dires, cette situation porte atteinte aux droits les plus élémentaires d’enfants particulièrement vulnérables.
La défenseure a critiqué par ailleurs, "une position isolée" de la France. Pourtant, plusieurs pays européens ont déjà procédé au rapatriement de la plupart de leurs ressortissants mineurs. Entre autres, on peut citer la Belgique, la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suède. Elle a souligné que la France est tenue de respecter ses engagements conventionnels, notamment ses engagements au titre de la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE) qu’elle a ratifiée.
Dans un communiqué de presse, adressé à Emmanuel Macron, le collectif des Familles unies a appelé le président de la République mercredi dernier à "commencer son second mandat en rapatriant" les enfants de djihadistes français en Syrie. Ces petits sont privés d’enfance dans des prisons à ciel ouvert.
Selon le collectif, 35 enfants ont été rapatriés depuis 2019 alors que plus de 200 autres étaient encore en Syrie. Il a accusé aussi le gouvernement d’avoir mis en place "une doctrine indigne" durant ces cinq dernières années. Elle vise à trier des enfants, en choisissant d’en rapatrier certains et d’abandonner la majorité dans ces Guantanamo pour enfants.
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