Avec le début du Ramadan le 11 mars 2024, de nombreux salariés musulmans se posent des questions sur la conciliation de leur pratique religieuse avec leur vie professionnelle. Découvrez vos droits en tant que salarié pendant cette période de jeûne.
Le Ramadan a commencé le lundi 11 mars 2024. Durant un mois, les fidèles musulmans sont encouragés à observer le jeûne, notamment en s’abstenant de boire, manger et fumer, de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Mais qu’en est-il des droits des salariés pratiquants ? Bien que la loi ne prévoie pas spécifiquement de dispositions encadrant cet "acte religieux", certaines mesures peuvent être envisagées. L’avocate spécialisée en droit social, Delphine Robinet, a apporté des éclaircissements pour vous aider à concilier cette pratique religieuse avec votre travail.
Les salariés ont la possibilité de demander un aménagement de leurs horaires de travail, tel que commencer plus tôt ou décaler les pauses. Cependant, l’employeur n’est pas obligé d’accepter cette demande, la gestion du temps de travail relevant de son pouvoir de direction. Une exception peut être faite si d’autres employés ont bénéficié d’un aménagement similaire par le passé.
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Les salariés ont le droit de poser des congés payés ou de récupération du temps de travail (RTT) pendant le ramadan pour pratiquer leur religion. Cependant, l’employeur a le droit de refuser ces demandes, notamment en cas de nécessité opérationnelle de l’entreprise.
Le jeûne ne justifie pas une incapacité à travailler, sauf en cas de déclaration d’inaptitude par le médecin du travail. Les employeurs doivent assurer la sécurité et la santé de leurs salariés. Toutefois, ils peuvent exiger la présence à des déjeuners d’affaires, sans toutefois imposer de consommation alimentaire.
Les salariés ont le droit de prier sur leur lieu de travail pendant leurs pauses, à condition que cela ne perturbe pas l’organisation du travail ni le travail des autres employés.
Source : Capital.fr