Depuis 2013, une vingtaine de personnes ont été écartées de la gendarmerie pour radicalisation. Une quinzaine d’autres sont actuellement surveillées.
Le directeur général de la gendarmerie nationale, Richard Lizurey, a annoncé, lundi 14 octobre, qu’une vingtaine de gendarmes ont été écartées depuis l’année 2013 pour des signes de radicalisation. "Nous avons écarté dans nos rangs, une vingtaine de personnes qui présentaient des signes de radicalisation", a déclaré le général Lizurey sur Cnews, confirmant une information du journal Le Figaro. Il a précisé qu’une quinzaine d’autres sont actuellement sous haute surveillance.
L’attentat à la préfecture de police de Paris survenu le 3 octobre a notamment relancé les inquiétudes des Français sur la lutte contre la radicalisation islamiste au sein des forces de l’ordre. Pour rappel, l’informaticien de la direction du renseignement (DRPP), Mickaël Harpon, a tué quatre de ses collègues avant d’être neutralisé par un policier stagiaire dans le parking de la préfecture.
Dans les rangs de la police, une vingtaine de personnes ont été mises à l’écart depuis 2015, selon le ministère de l’Intérieur. Six d’entre elles ont déjà été révoquées, a-t-il détaillé. L’assaillant avait notamment justifié l’attentat de Charlie Hebdo perpétré par des terroristes en 2015. Mais son commentaire informel n’avait pas fait l’objet d’un signalement.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a parlé de dysfonctionnements dans les procédures de signalisation. Ainsi, il a appelé à ce que toute alerte liée à la radicalisation fasse l’objet d’un "signalement automatique" sans plus de précisions.
Ce lundi 14 octobre, cinq personnes de l’entourage de Mickaël Harpon ont été arrêtées dans le Val-d’Oise.
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