Invité sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé que les services de police étudient 106 cas de policiers, suspectés de radicalisation.
Depuis le quadruple meurtre au sein de la préfecture, le 3 octobre 2019, une étude concernant la radicalisation des policiers, a été réalisée. Invité sur la chaîne BFMTV, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a parlé des résultats de cette étude, rapporte 20 Minutes.
Il a ainsi, annoncé que les services de police étudient 106 cas de policiers suspectés de radicalisation. " Depuis le 3 octobre, on a 106 cas actifs où nous étudions le dossier. Cela ne veut pas dire qu’ils sont radicalisés. Et je voudrais que les choses soient claires : 106 cas sur 150.000 policiers", a signifié le ministre.
D’après lui, pour être sûr, il y a un contrôle particulier et des examens effectués. Toutefois, il a affirmé qu’il faut faire très attention, car ce n’est pas parce qu’on est musulman qu’on est radicalisé, ce n’est pas parce qu’on est juif qu’on est radicalisé, ce n’est pas parce qu’on serait athée et fan d’un club de football qu’on serait radicalisé. "Il faut remettre les choses à leur place", a-t-il martelé.
Par ailleurs, C. Castaner a détaillé qu’après avoir eu des signalements, une étude est réalisée avec une grille d’évaluation précise. "Ce sont des femmes et des hommes spécialisés dans la lutte contre la radicalisation qui se prononcent et qui nous disent les recommandations qu’il faut faire", a-t-il confirmé. Selon lui, la menace existe notamment qu’"on a un risque terroriste endogène qui part de femmes et hommes non soupçonnés, non identifiés".
Le 21 janvier dernier, Matignon annoncé que 16 personnes ont été "écartées" des services de renseignement français depuis 2014. Cette décision a été prise à cause de leur potentielle radicalisation ou celle de leur entourage, ont-ils poursuivi. Par ailleurs, la commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements, ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de Paris le 3 octobre, doit présenter l’état d’avancement de ses travaux, mercredi.
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