La revue "Prescrire" a dévoilé mercredi une nouvelle liste noire des médicaments à éviter. Plus d’une centaine de remèdes sont pointés du doigt.
Chaque année, la revue "Prescrire" publie une liste des médicaments jugés "plus dangereux qu’utiles". Au total, 107 remèdes (dont 88 commercialisées en France) sont à écarter pour mieux se soigner. Ceux-ci sont prescrits, parfois depuis des années, dans le traitement de diverses pathologies. Leurs critères d’efficacité pertinents pour les patients et les effets indésirables ont été évalués avec une recherche documentaire à l’appui. "Prescrire" a noté "une balance bénéfices-risques défavorable dans toutes les situations cliniques dans lesquelles ils sont autorisés".
Trois nouveaux médicaments ont été intégrés dans la liste noire de 2023. Ce sont les protéines d’arachide (Palforzia), le Roxadustat (Evrenzo) et la teinture d’opium (Dropizal). Ces produits seront mis à l’écart puisque les "effets indésirables auxquels ils exposent sont disproportionnés par rapport au gain d’efficacité qu’ils apportent", selon l’information relayée par les médias.
Des médicaments largement utilisés en France figurent également dans cette liste. Le Maxilase et la Rhinadvil (utilisés contre les maux de gorge) sont, par exemple déconseillés, car ils exposent à des troubles allergiques ou cutanés, parfois graves. "En cas de reflux gastro-œsophagien non compliqué", le Smecta est à éviter en raison de sa pollution naturelle par le plomb. Le Voltarène, prescrit pour l’inflammation et la douleur, "expose à un surcroît d’effets indésirables cardiovasculaires (dont infarctus du myocarde, insuffisances cardiaques)".