La Première ministre Elisabeth Borne a dévoilé lundi le nouveau plan du gouvernement pour faire baisser d’ici 2030 les émissions de gaz à effet de serre.
La nouvelle feuille de route du gouvernement pour limiter les émissions de gaz à effet de serre a été publiée ce lundi. Le plan prévoit de petits efforts, mais aussi de grandes actions de la part de tous les acteurs allant des ménages aux industriels en passant par les collectivités. Si la France a toujours visé une baisse de -40% d’ici 2030, par rapport à 1990, le chiffre a été finalement élevé à -55 %, en ligne avec les objectifs fixés par l’Union européenne. Face aux partenaires (ONG, syndicats, patronat, collectivités, parlementaires…), la Première ministre Elisabeth Borne a détaillé le nouveau plan pour que ces rejets baissent d’ici à 2030. « La moitié des efforts reposeront sur les industriels, un quart sur les ménages et autant sur les collectivités », a confié son entourage, propos repris par Le Parisien.
Selon les précisions apportées par Matignon, le but est de « poser le cadre », de « répartir les efforts » et de mettre en marche « les leviers concrets pour y arriver ». Le gouvernement veut alors miser sur le principe des vases communicants selon lequel si un secteur a fourni moins d’efforts que prévu, un autre sera obligé de faire plus de sacrifices. « Engager un dialogue environnemental à ce niveau est très positif », a souligné Anne Bringault porte-parole du Réseau Action Climat. D’après Matignon, « il faut faire en huit ans plus que ce qu’on a fait au cours des trente-deux dernières années ». Selon le Conseil économique et social, cet objectif représente 70 milliards d’euros d’investissements privés/publics supplémentaires par an d’ici à 2030.
Dans les détails, le gouvernement prévoit d’ores et déjà ces leviers concrets à savoir : auto électrique -11 %, covoiturage -3 %, télétravail -3 %… Ils devront contribuer à faire progresser le secteur des transports, premier émetteur des GES en France. « La prime à la conversion, le système de leasing social, projet porté par Emmanuel Macron qui permettrait aux plus modestes pour 100 euros par mois de devenir propriétaire d’une voiture électrique, doivent aider à sortir des motorisations essence ou diesel », a noté Matignon.
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