Les professionnels de santé devront justifier d’une vaccination complète contre la Covid-19 à partir de la mi-octobre s’ils veulent continuer à exercer. Ceux qui ont refusé de se faire inoculer s’interrogent sur leur avenir.
La vaccination est le seul moyen sûr qui permet de mettre fin à la crise du coronavirus. Depuis la mi-septembre, les professionnels de santé en France sont autorisés à exercer leur activité à condition de justifier d’au moins une dose de vaccin. Ils doivent en outre présenter un test négatif à la Covid-19. A partir du 15 octobre, les soignants doivent avoir un schéma vaccinal complet.
Les médecins libéraux, comme l’ensemble des soignants, qui ne sont pas vaccinés contre le coronavirus sont suspendus et n’ont plus le droit de recevoir des patients. L’Assurance-Maladie comptaient 1 645 généralistes et 1 327 spécialistes non-vaccinés dans le pays à la date du 13 septembre.
Depuis l’entrée en vigueur de cette obligation vaccinale, plusieurs médecins réfractaires ne peuvent plus exercer. Beaucoup ont dû fermer leurs cabinets. Une homéopathe dans le Gard a été victime de ce sort. Âgée de 42 ans, elle s’interroge sur son avenir professionnel. "Je ne vois pas comment me recycler dans le soin", a-t-elle confié à BFMTV. La quadragénaire vit mal l’interdiction d’exercer.
Véronique Rogez (63 ans) est un médecin généraliste à Noyon (Oise). Elle refuse aussi de se faire inoculer. "On a fait face au Covid pendant des mois, sans masques, on ne nous a jamais demandé comment on allait et on nous vire du jour au lendemain", fulmine-t-elle. Aujourd’hui, elle n’a encore aucune idée de ce qu’elle pourrait devenir : "Qu’est-ce que je vais faire ? Je n’en sais rien".
Le vice-président du conseil national de l’Ordre des médecins, Jean-Marcel Mourgues, a tenu à rappeler que la mission des soignants est de "mettre tout en œuvre pour protéger leurs patients". Ils doivent veiller à ce que les malades "ne souffrent pas d’une rupture de la continuité des soins". "Se faire vacciner quand on est médecin, c’est une obligation déontologique", selon ses dires.
D’après Jean-Marcel Mourgues, certains médecins réfractaires ont accepté de se faire vacciner contre la Covid-19 depuis le 15 septembre. Optimise, ils pensent que beaucoup suivront le pas. Il attend cependant la date du 15 octobre et les semaines suivantes pour évaluer "la réalité de la situation".