Le ministre délégué au Numérique Jean-Noël Barrot appelle à agir face aux "risques de discrimination, de manipulation et de déshumanisation" de l’intelligence artificielle.
Invité sur Franceinfo ce lundi, le ministre délégué au Numérique Jean-Noël Barrot a été interrogé sur les IA conversationnelles qui sont en vogue dans le secteur depuis deux mois. "A ce stade ChatGPT n’est qu’un perroquet approximatif qui restitue parfois un peu maladroitement les sommes astronomiques d’informations qu’il a compilées sur Internet", a-t-il lâché. "Demandez-lui qui a gagné la dernière Coupe du monde de football et vous ne serez pas déçus, parce qu’il vous répondra la France", a-t-il enchaîné en ironisant sur la situation.
Face à l’apogée de l’intelligence artificielle, Jean-Noël Barrot a annoncé qu’il visait la formation de 400 000 experts du numérique d’ici 2030. Le but de cette démarche est d’empêcher que la France ne passe à côté de cette nouvelle vague de l’intelligence artificielle. Le ministre a reconnu que l’intelligence artificielle sauve des vies, mais il a également énuméré les risques "de discrimination, de manipulation et de déshumanisation" auxquels elle est associée. "Donc il nous faut agir", a-t-il martelé.
Afin de bien maîtriser ces technologies, il a souligné que les entreprises du numérique doivent pouvoir procéder à des recrutements dans les meilleures conditions. Dans la foulée, il souhaite que les établissements scolaires puissent utiliser le ChatGPT, plutôt que de l’interdire. Dans ce cas-là, cette technologie servira de démonstrateur des capacités de l’IA et de ses limites. Mais "OpenAI (le concepteur de ChatGPT) aurait mieux fait d’attendre d’avoir des filtres" permettant de déceler l’utilisation de son logiciel "avant de le publier", a-t-il déploré.
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