Benjamin Griveaux, ancien porte-parole du gouvernement et candidat LREM aux municipales de Paris 2020 a voulu rendre hommage aux victimes de la plus grande arrestation massive de Juifs en France connue sous le nom de "rafle du Vel’ d’Hiv’". Toutefois, l’image postée sur Twitter montre un tout autre événement.
Pour rendre hommage aux victimes de la plus grande arrestation massive de Juifs en France, survenue durant les années de la Seconde Guerre mondiale, Benjamin Griveaux a publié un message sur Twitter. L’ancien porte-parole du gouvernement et candidat LREM aux municipales de Paris 2020 a ajouté une image du Vélodrome d’Hiver à sa publication. Pourtant, la photo choisie ne correspond pas aux événements tragiques de juillet 1942. Selon la légende, ce sont des collaborateurs français pris en photo au Vélodrome en août 1944, après la libération de Paris, rapporte sputniknews.com.
Après cette gaffe, Benjamin Griveaux a apporté des explications, toujours sur le réseau social. L’ancien porte-parole du gouvernement affirme que "selon différentes sources d’archives", le cliché utilisé est "largement associé à cet épisode historique". Il y ajoute une interview d’Annette Wieviorka, historienne au CNRS, datant de 2002 confirmant que la photographie remonte bien à 1944.
La rafle du Vélodrome d’Hiver, plus souvent connue par Vel’ d’Hiv’, remonte en juillet 1942. À l’époque, l’Allemagne nazie, avec le concours de milliers de policiers et gendarmes français, avait procédé à l’arrestation de 13 152 Juifs de Paris et de banlieue. Elles étaient ensuite déportées au camp d’extermination d’Auschwitz—Birkenau par la police de Vichy. Seules quelques dizaines sont revenues des camps de la mort.
Lire plus d’actualités en France
N’oublions jamais la rafle du #VeldHiv, les 16 et 17 juillet 1942.
N’oublions jamais les 13 152 personnes arrêtées et déportées par la police de Vichy, parce que juives.
N’oublions jamais les Justes qui ont mis leur vie en danger pour essayer de sauver celle des autres. pic.twitter.com/zQrxlWIlHE— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 16 juillet 2019
Je comprends que cette image ait pu choquer. Il se trouve qu’elle est largement associée à cet épisode historique, sur différentes sources d’archives. La question des images est d’ailleurs beaucoup plus large, comme l’expliquait déjà Libération en 2002 https://t.co/5MhjhTIiRx
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 22 juillet 2019