Les punaises de lit se nourrissent principalement de sang humain. Pour la première fois, l’Anses a diffusé des données sur l’impact sanitaire, mais aussi socio-économique de ces nuisibles.
Dans un rapport de près de 300 pages, publié mercredi, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a indiqué que les punaises de lit auraient infesté 11% des foyers français entre 2017 et 2022, selon un sondage Ipsos. Cette enquête a été réalisée pour un groupe de travail mis en place par l’agence, rapporte BFMTV.
L’Anses a indiqué que les punaises de lit ont fait leur grand retour depuis une trentaine d’années dans plusieurs pays développés. Elle a tenu à préciser que contrairement à une idée reçue, la présence de ces insectes chez soi ne traduit pas un manque de propreté, car tout le monde peut être victime d’une infestation à son domicile.
Ces nuisibles se cachent le plus souvent dans les matelas ainsi que les sommiers et ils sont transportés dans les vêtements et les bagages.
Selon le rapport, la lutte contre les punaises de lit peut être très coûteuse avec 866 euros en moyenne par foyer. Cette somme est allouée à diverses mesures, dont le nettoyage et les traitements. L’agence a expliqué que les victimes craignent parfois d’être stigmatisées et cela peut les empêcher d’en parler et de mettre en place des actions rapides pour éviter la dispersion des punaises.
Face à cette situation, elle a proposé la mise en place d’un mécanisme de déclaration obligatoire et l’accompagnement des particuliers par une prise en charge financière, notamment pour les ménages à faibles revenus.
A l’échelle nationale, le coût de la lutte a atteint 1,4 milliard d’euros pour la période 2017-2022.
En 2019, le coût sanitaire, lié à la présence des punaises de lit, a représenté 83 millions d’euros pour les Français. Au total, 79 millions d’euros sont associés à une baisse de la qualité de vie, aux troubles du sommeil et aux impacts sur la santé mentale, 1 million d’euros aux arrêts de travail et près de 3 millions d’euros pour des soins physiques. Dans ce document, l’Anses recommande de privilégier les méthodes non chimiques, comme le traitement par la chaleur sèche ou la congélation.
> A lire également : Plus de la moitié des Français confrontés à des nuisibles