L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) révèle que plusieurs substances chimiques ont été découvertes dans des protections intimes.
Tampons, serviettes hygiéniques, protège-slips et coupes menstruelles ont été étudiés à la loupe par l’Anses. France Info a pu consulter les résultats de l’étude.
L’Anses a été saisie par les ministères en charge de la Santé et de l’Économie pour évaluer les risques sanitaires relative à la sécurité des protections intimes. Résultats : des substances chimiques ont été identifiées dans ces produits. Certaines sont des perturbateurs endocriniens d’autres sont considérés comme des sensibilisants cutanés. Dans son rapport, l’Agence explique que ces substances ont été retrouvées "dans ces produits en très faible concentration et sans dépassement des seuils sanitaires". Concernant l’origine de ces substances chimiques, elle "proviendrait de la contamination des matières premières ou des procédés de fabrication".
Malgré la présence de substances chimiques dans les protections intimes, l’Anses assure qu’"il ne semble pas y avoir de risque à long terme". Elles ne sont pas responsables du syndrome du choc toxique, car leurs taux sont inférieurs au seuil autorisé. Gérard Lafargue, professeur qui a piloté le rapport, se veut rassurant : "Il n’y a pas de risque sanitaire notamment à long terme qui soit mis en évidence par notre expertise".
Afin d’éviter tout risque sanitaire, l’Anses recommande aux fabricants d’éliminer ou au moins de réduire au maximum la présence de ces substances chimiques dans les protections intimes. L’Agence évoque notamment les substances "présentant des effets ‘cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques’, perturbateurs endocriniens ou sensibilisant cutanés". Il s’agit d’une recommandation et non d’une demande car il n’existe pas à ce jour de réglementation spécifique encadrant la composition, la fabrication ou l’utilisation des produits de protection intime.