Au total, entre 30 et 50 millions d’euros ont été collectés et blanchis par ce vaste réseau de prostitution depuis 2015.
Une source policière a annoncé vendredi le démantèlement d’un vaste réseau de prostitution de jeunes femmes nigérianes. La collecte et le blanchiment d’argent a atteint des dizaines de millions d’euros, plus précisément entre 30 et 50 millions d’euros depuis 2015. Cet aboutissement est le résultat de deux coups de filets menés en juin et septembre par la police judiciaire. Ce qui a permis l’arrestation d’une trentaine de personnes de nationalité nigériane, a souligné la même source.
L’ensemble des collecteurs a été identifié après 15 mois d’enquête. Les force de l’ordre ont alors réussi à remonter l’argent liquide généré par la prostitution de jeunes femmes nigérianes, connue comme l’une des plus importantes en France. Une opération qui a connu un succès grâce à l’intervention des policiers de l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest) et de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). "Les collecteurs remontaient l’argent depuis Lille, Colmar, Strasbourg, Lyon, Nice, Marseille, Bordeaux, Nantes ou encore Paris", a déclaré le patron de l’Ocriest, Jean-Marc Droguet cité par Europe1.
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Les collectes étaient centralisées dans un salon de coiffure et une épicerie du 18ème arrondissement de Paris. L’argent était ensuite remis à des transporteurs qui cachaient l’argent dans des valises à double fond avant de quitter l’Hexagone. Durant cette enquête, deux opérations ont permis la récupération de 200 000 euros en mars, puis 250 000 euros en juin. "Tout repartait au pays", a estimé Jean-Marc Droguet soulignant que l’argent était destiné au Nigeria.