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Ils auraient voulu préparer un attentat sur un site militaire du cap Béar. Les présumés coupables encouraient jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.
Trois jeunes Français radicalisés, Djebril Amara, Antoine Frèrejean et I. K, ont été condamnés à neuf ans derrière les barreaux pour avoir fomenté un attentat terroriste. En 2015, ils auraient projeté d’attaquer un site militaire du cap Béar (Pyrénées-Orientales). Le verdict a été rendu par la cour d’assises des mineurs de Paris, à l’issue de moins de trois heures de délibéré. "Vous êtes tous les trois déclarés coupables d’association de malfaiteur terroriste criminelle", a statué le président de la cour d’assises. La justice française n’a pas retenu "l’excuse de minorité" pour I. K qui avait 17 ans au moment des faits.
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Djebril Amara et Antoine Frèrejean avaient respectivement 23 et 19 ans quand ils avaient préparé cette attaque terroriste. Les trois radicalisés s’étaient rencontrés sur le forum "islam" du site jeuxvideo.com en 2014. Ils avaient échangé sur leur projet djihadiste sur les réseaux sociaux, notamment par le biais de la messagerie cryptée Telegram. Leur arrestation a finalement eu lieu en juillet 2015 par les services français. Au cours des perquisitions, les policiers n’ont retrouvé aucune arme à feu chez les trois jeunes gens. Ils ont cependant découvert des caméras, des manuels en ligne de confection d’explosifs et un guide pour les aspirants au jihad syrien.
Le procès s’est tenu à huis clos. L’accusation avait demandé à l’encontre des trois aspirants djihadistes une peine de 13 ans d’emprisonnement. Pour avoir voulu partir en Syrie et perpétré par la suite un projet d’attentat du sémaphore de Béar ainsi que le fait d’ourdir la décapitation d’un officier, les présumés coupables risquaient jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Pour les enquêteurs, les jeunes apprentis terroristes avaient eu l’idée de frapper en local après l’échec de leur départ en Syrie. C’était alors la mère d’I.K qui avait signalé à la police le comportement suspect de son fils et avait demandé une mesure d’interdiction de sortie du territoire en novembre 2014.
Source : BFMTV