La condamnation de Monsanto est pour Ségolène Royal un "électrochoc" qui permettra d’arrêter toute autre forme de "pollution chimique".
A la suite d la lourde condamnation de Monsanto aux Etats-Unis pour ne pas avoir informé de la dangerosité de son produit Roundup à l’origine du cancer de Dewayne Johnson, les réactions n’ont pas tardé en France. Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, a évoqué samedi le "début d’une guerre contre les pesticides". Lundi 13 août sur RTL, l’ancienne ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, a plaidé pour un "objectif zéro pesticide en France".
Ségolène Royal avait déjà salué samedi "une décision magistrale" et a estimé que cette condamnation changera "le rapport de force". Sur RTL, elle reste sur ce même fil d’idée et souhaite que cet "électrochoc puisse changer le modèle économique" permettant ainsi "d’arrêter toutes les autres formes de pollution chimique", insiste-t-elle. Dans la foulée, elle plaide également pour une plus grande fermeté en matière d’écologie. L’objectif est d’accompagner les entreprises à investir dans des produits de substituions et de ne plus utiliser des produits polluants et dangereux.
Concernant la promesse de campagne d’Emmanuel Macron qui veut interdire totalement le glyphosate sous trois ans mais rejeté par Bruxelles, Ségolène Royal dénonce "des lobbys puissants" qui dès qu’on arrive à l’échéance de l’interdiction, font pression. "Le glyphosate était bloqué puisqu’il y avait eu un délai de 10 ans pour cette entreprise pour mettre sur le marché des produits de substitution. Malheureusement il y a eu un recul puisque le gouvernement l’a réautorisé pour 3 ans", explique-t-elle. "Il faut que la France se fixe un objectif zéro pesticides", plaide l’ex-ministre, qui rappelle que c’est le cas depuis 2017 dans les jardins publics, et que ça le sera pour les particuliers en 2019. "C’est le sens de l’histoire", affirme-t-elle.
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