Suite à la condamnation de Monsanto, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a réitéré son appel à l’ensemble des responsables politiques à se mobiliser en faveur de l’interdiction du glyphosate.
Monsanto devra verser 253 millions d’euros de dommages et intérêts à Dewayne Johnson, jardinier en Californie de 46 ans. Après trois jours de délibération, les jurés californiens ont estimé que les herbicides Roundup et Ranger pro, qui contiennent le controversé glyphosate, étaient bel et bien responsables de son cancer incurable du système lymphatique.
Le gouvernement français a qualifié d’"historique" le jugement du tribunal américain. Selon le ministère de la Transition écologique cela confirme la décision "pionnière" d’Emmanuel Macron d’interdire le glyphosate en 2021. Sur BFMTV, Nicolas Hulot a rappelé que la France avait pris une première décision : "bannir le glyphosate en 2021".
"Mais ce ne doit être que le début d’une guerre que nous devons mener tous ensemble pour réduire massivement les molécules les plus dangereuses", a-t-il affirmé. Pour le ministre, il ne faut pas "la démonstration absolue" du danger de ces produits "car quand on attend, les poisons auront fait leurs effets et les victimes seront excessivement nombreuses".
Qualifiant l’affaire Monsanto de "cas d’école du principe de précaution", Nicolas Hulot a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un combat contre les agriculteurs et les agricultrices, mais pour eux. Il est donc primordial d’approfondir le "sujet". Il n’a toutefois pas suggéré d’avancer l’échéance de 2021 mais appel les sénateurs à réagir. Ces derniers viennent d’enlever une disposition du projet de loi agriculture et alimentation qui prévoyait de séparer la vente et le conseil en matière d’insecticides et de pesticides. Le ministre a souhaité que les sénateurs "reviennent à la raison" et qu’ils n’attendent pas "une liste funeste tragique pour réagir".