Cette semaine, le procès des attentats à Paris était marqué par les témoignages des victimes et proches de victimes des attaques terroristes du 13 novembre. Un des rescapés a appelé au dialogue.
Le palais de justice de Paris a accueilli à la barre les victimes et proches de victimes des attentats du 13 novembre au cours de cette semaine. Parmi eux figurait Claude-Emmanuel Triomphe, l’un des survivants de la fusillade qui a visé la terrasse de la Bonne Bière. A la barre jeudi, l’homme de 62 ans a choisi de s’adresser directement aux accusés. "J’avais vraiment des choses à dire. (…) J’avais besoin de comprendre ce qu’il s’était passé en eux pour commettre ces actes monstrueux", a-t-il confié ce vendredi lors de son passage sur le plateau de RTL.
Claude-Emmanuel Triomphe refuse de considérer Salah Abdeslam comme un robot quels que soient les actes qu’il a commis. Le sexagénaire a martelé que le suspect numéro un des attentats du 13 novembre n’était pas une machine, mais un être humain. "Si on réduit les accusés, notamment lui, au rôle de monstres, tout est perdu", a-t-il précisé. Au tribunal, il a déclaré être "prêt à pardonner", mais une telle démarche demande de faire un sacré bout de chemin.
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