Yassine Abaaoud, le frère cadet du chef opérationnel présumé des attentats du 13-Novembre 2015, a été entendu par la cour d’assises spéciale jeudi 9 décembre. Ses réponses étaient loin des attentes.
Une vingtaine d’accusés sont jugés au procès des attentats du 13-Novembre, ouvert à Paris le 8 septembre dernier. Tous les membres des commandos des attaques sont morts à l’exception de Salah Abdeslam. Après un mois d’audience consacrée aux dépositions des policiers de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) et des policiers belges, un nouveau chapitre s’est ouvert, jeudi, avec les dépositions de proches des terroristes.
Le chef opérationnel présumé des attentats du 13-Novembre, Abdelhamid Abaaoud, a été tué lors de l’assaut du Raid à Saint-Denis. Son frère cadet a été entendu en visioconférence par la cour d’assises spéciale le jeudi 9 décembre. Interrogé par le président de la cour concernant son aîné, Yassine Abaaoud a fait part du scepticisme de sa famille sur sa mort. "Il y a des légendes qui circulent pour dire qu’il serait encore en vie et que ce n’est pas lui qui a commis ces attentats", a-t-il dit.
Concernant la radicalisation d’Abdelhamid A. et ses projets, Yassine A. a assuré qu’il n’était au courant de rien. "Mon frère a quitté le domicile familial quand il avait 16 ans, je ne connaissais pas ses activités, ses fréquentations", selon ses dires. Le jeune homme de 26 ans a confié que son aîné avait "beaucoup de caractère" et qu’il était "autoritaire", mais il a affirmé qu’il ne lui racontait pas "ce qu’il avait en tête, ses projets légaux, pas légaux".
Il s’avère qu’Abdelhamid A. avait demandé à Yassine A. de le rejoindre en Syrie, mais ce dernier a contesté cette affirmation. "Mais qu’est-ce qu’il s’est passé dans la tête de votre frère pour qu’il en arrive là ?", a donc insisté le président de la cour. En réplique, le jeune homme juste évoqué "une période trouble sur le plan géopolitique", sans plus de précision, rapportent nos confrères du quotidien 20 Minutes.