Mardi 28 septembre, les rescapés des attentats du 13-Novembre 2015 ont commencé à témoigner devant la cour d’assises spécialement composée. Six ans après le drame, les victimes sont toujours sous le choc.
Dans le cadre du procès des attentats du 13-Novembre à Paris, le président de la cour d’assises spéciale a prévu d’entendre, chaque jour, des rescapés et des proches des victimes, et ce pendant quelques semaines. Les explosions déclenchées autour du Stade de France avait fait un mort et 63 blessés. Ceux qui ont vécu ces attaques se sont exprimés mardi 28 septembre. Après leurs témoignages, la cour entendra également les récits de ceux qui ont vécu les attentats des terrasses et du Bataclan. Les victimes, encore totalement impactées par les faits, vont parler et raconter les moments déchirants qu’ils ont passés.
Mardi après-midi, jusqu’en début de soirée, la cour a écouté les récits des parties civiles, des familles de victimes ou des victimes blessées ce soir-là. Parmi ces gens, il y avait la fille de Manuel Dias, le seul décédé au Stade de France (hormis les trois djihadistes). Sophie Dias était venue devant la cour d’assises pour que son père, touché par les écrous contenus dans la ceinture explosive d’un des terroristes, ne soit pas oublié. Elle était en voyage au Portugal au moment du drame. En apprenant le décès de son papa, le lendemain des explosions, elle avait eu l’impression que le monde s’écroulait, rapporte le quotidien 20 Minutes. Depuis, la famille du défunt se bat pour obtenir une indemnisation à la hauteur du préjudice.
Marylin, âgé 33 ans en 2015, était blessée à la joue et aux jambes par la première explosion du Stade de France. Journaliste pigiste, elle était envoyée sur place pour interviewer des supporteurs allemands lors du match amical qui s’y déroulait ce soir-là. Après plusieurs années de silence, la trentenaire a livré à la cour le récit de "sa vie en éclat". Le drame avait eu lieu alors que son équipe était le point de partir. Marylin avait été projetée au sol. Elle a amené à la barre l’écrou de 18 mm qui s’est infiltré dans sa joue droite le soir de l’attentat. Plusieurs personnes ont également raconté l’onde de choc physique et l’impact psychologique provoqués par l’attaque.