La défense de Mohamed Armi, Me Xavier Nogueras, aurait l’impression d’"être en face de quelque chose de vertigineux". Il espère des "débats sereins" et des "décisions sereines".
Le procès des attaques du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés à Paris et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), commence ce mercredi 8 septembre devant la cour d’assises spéciale de Paris. Vingt accusés seront jugés jusqu’au mois de mai.
Mohamed Amri est accusé d’association de malfaiteurs terroristes dans cette affaire. Avant l’ouverture du procès, son avocat a confié dans un entretien accordé à Franceinfo qu’il avait "le sentiment d’être en face de quelque chose de vertigineux". Malgré le fait d’"être préparé ou entraîné à ce type de procédure", il estime que "c’est assez unique".
Me Xavier Nogueras a affirmé que son client avait des choses à dire et qu’il voulait s’exprimer. Mohamed Armi "réfute toute participation à une entreprise terroriste" et "il veut, dans les moindres détails, expliquer qu’il ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer", a-t-il ajouté. "La justice doit passer et elle doit passer de façon sereine", selon ses dires.
La défense de Mohamed Armi est consciente que cette procédure sera suivie par le monde et que cela va sans doute engendrer "beaucoup d’angoisses" de leurs côtés. "Pour éviter de se laisser submerger par les émotions", Me Nogueras et sa consœur vont essayer de "ne pas décoller le nez du dossier" afin de "comprendre, analyser et éventuellement critiquer le travail des enquêteurs". Ils espèrent des "débats sereins et… une décision sereine".