Le verdict du procès des attentats du 13-Novelbre est attendu mercredi soir près de dix mois après son ouverture. Lors de la dernière prise de parole ce lundi 27 juin devant la Cour d’assises spéciale de Paris, Salah Abdeslam a reconnu avoir fait des erreurs, mais conteste être un assassin.
Le procès des attentats du 13-Novembre s’est achevé ce lundi 27 juin près de dix mois après son ouverture. Pour ce dernier jour de l’audience criminelle la plus longue depuis la Seconde Guerre mondiale, la parole a été donnée à Salah Abdeslam, le seul membre des commandos encore en vie, et ses co-accusés. Les propos de Salah Abdeslam, dernier à s’exprimer, ont retenu toute l’attention de l’assistance. "J’ai reconnu que je n’étais pas parfait, j’ai fait des erreurs, c’est vrai, mais je ne suis pas un assassin, je ne suis pas un tueur. Et si vous me condamnez pour assassinat, vous commettrez une injustice.", a-t-il lâché sur le récit de Franceinfo.
Dans ces derniers mots, Salah Abdeslam s’est également adressé aux victimes de ces attentats qui ont fait 132 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis. "Je vous ai présenté mes excuses. Certains vous diront qu’elles sont insincères, que c’est une stratégie (...) comme si des excuses pouvaient être insincères à l’égard de tant de souffrance", a-t-il lâché devant la salle du palais de justice de Paris archi-comble pour la 148e et ultime journée de ce procès "historique".
Avant Salah Abdeslam, les 13 autres accusés ont pris la parole devant la Cour d’assises spéciale de Paris. La plupart d’entre eux, à l’exception d’Osama Krayem, qui n’a pas dit un mot pendant presque tout le procès, ont adressé des mots aux parties civiles. "Je ne sais pas si je peux souhaiter aux parties civiles d’oublier, car je ne sais pas si c’est possible. Mais je leur souhaite de pouvoir tourner la page.", a lâché Sofien Ayari, l’un des compagnons de cavale de Salah Abdeslam. "Ça a été très difficile pour moi de regarder les victimes", a de son côté déclaré Mohamed Abrini.
Après ces prises de parole, le président Jean-Louis Périès a annoncé la suspension de l’audience. La cour s’est ensuite retirée pour la délibération dans une caserne en région parisienne. La localisation exacte n’a pas été communiquée pour des raisons de sécurité. Le verdict est attendu mercredi soir "à partir de 17H00", selon le président. L’accusation a requis la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, la plus lourde sanction prévue par le Code pénal, contre Salah Abdeslam. Si cette peine est retenue, la possibilité d’une libération est vraiment infime.
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