Devant la cour d’assises spéciale ce mardi, Mohamed Abrini proche de Salah Abdeslam, le principal accusé, était à la barre. Il a déroulé sa version des faits.
Cette semaine lors du procès des attentats du 13 Novembre, les accusés doivent évoquer les jours précédant les attaques. Mohamed Abrini, proche de Salah Abdeslam, le principal accusé, était à la barre ce mardi. "Je confirme ce que j’ai dit. J’étais prévu le soir du 13 novembre. Je suis sûr et certain que j’aurais été sur les terrasses", a déclaré l’accusé avant de dérouler sa version des faits. Il a notamment raconté sa rencontre avec le coordinateur des attentats, Abdelhamid Abaaoud, trois mois avant les attentats dans une planque de Charleroi, en Belgique. Son interlocuteur lui annonce alors qu’il fera partie d’un projet d’attentat sans lui dire où ni quand. "Moi, je ne peux pas aller tuer des gens comme ça dans la rue. Dans mon esprit, c’est clair. Mais Abaaoud garde espoir jusqu’à la fin", a poursuivi Abrini sur les propos repris par Franceinfo.
Interrogé sur les raisons pour lesquelles il a accompagné les terroristes à Paris, Mohamed Abrini a répondu qu’il savait qu’il n’allait plus les revoir. "Ça fait un terroriste en moins et donc moins de morts. C’est mathématique", a-t-il lâché provoquant la stupeur dans la salle. Devant la cour d’assises spéciale, l’accusé a longuement minimisé le rôle de Salah Abdeslam, principal accusé du procès. Un homme qu’il désigne comme un ami d’enfance. Selon ses explications, Brahim Abdeslam a refusé de participer aux attentats et a alors recruté son petit frère Salah Abdeslam pour le remplacer. "Brahim ? Il a une grosse voix. Il a dit à Salam ’Si tu fais ce truc, tu dois le faire’. En fait, Salah Abdeslam, il devait partir en Turquie", a décalé Abrini en soulignant que "jamais il n’aurait pu tuer."
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