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Alors que le coût des carburants explose en France, l’exécutif et les candidats à la présidentielle ont émis quelques propositions pour réduire la facture des automobilistes. Chèque énergie, baisse des taxes, blocage des prix… tour d’horizon sur les leviers évoqués.
En France, les prix des carburants s’envolent. Lundi 18 octobre, le litre du gazole à la pompe coûtait 1,5583 euro, soit plus de 2 centimes supplémentaires par rapport à la semaine précédente, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. La hausse des tarifs fait jaser au niveau de la classe politique, à quelques mois de la présidentielle.
Le gouvernement et les principaux candidats à l’Élysée proposent quelques solutions pour alléger la facture des automobilistes. Le chèque carburant est la première idée évoquée, et à en croire Bruno Le Maire, elle est privilégiée par l’exécutif.
Le candidat Insoumis à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a également prôné le blocage des prix lors d’un meeting à Reims dimanche 17 octobre. Pour cela, il cible notamment les prix de l’essence, mais aussi de l’énergie et du gaz, qu’il considère également comme des "biens de première nécessité" pour les Français.
L’idée d’une baisse des taxes fait partie des pistes étudiées par l’exécutif. Plusieurs personnalités politiques, dont Marine Le Pen (Rassemblement national) et Arnaud Montebourg invitent à plancher dessus. La socialiste Anne Hidalgo voudrait, elle aussi, agir sur les taxes afin d’alléger les prix à la pompe.
La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a demandé aux distributeurs de "faire un geste dans cette période difficile en réduisant leurs marges". Le patron de l’enseigne de grande distribution Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a assuré sur RMC qu’il était prêt à collaborer. "Je suis prêt à aider l’État à baisser les taxes en accompagnant son mouvement, mais c’est à l’État de commencer", a-t-il dit.
Pour atténuer la hausse des prix du carburant, Valérie Pécresse a estimé qu’il faudrait relever le plafond kilométrique pris en charge par l’employeur. "Il y a une prise en charge à moitié par les employeurs des forfaits kilométriques. Peut-être qu’on pourrait envisager d’autoriser une prise en charge plus importante", a-t-elle avancé lors du "Grand Jury" LCI-RTL-Le Figaro.