En déplacement à Rome ce lundi, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a justifié les prisons haute sécurité pour les narcotrafiquants pour affirmer « l’autorité de l’État ».
En visite à Rome, le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, a souligné l’importance de créer des prisons de haute sécurité pour les narcotrafiquants les plus dangereux. Prenant exemple sur le modèle italien antimafia, il a visité le Centre pénitentiaire de Rebibbia, où une cinquantaine de détenus du crime organisé sont soumis à des conditions de détention particulièrement strictes. Le ministre a annoncé que d’ici fin juillet, un premier établissement dédié aux narcotrafiquants serait opérationnel en France, suivi de deux autres dans les deux ans à venir. À terme, plus de 600 criminels y seront incarcérés, privés de tout contact non contrôlé avec l’extérieur. Inspiré du régime 41-bis en Italie, ce modèle vise à empêcher la poursuite des activités criminelles depuis la prison et à renforcer la sécurité nationale, rapporte Le Figaro.
Le régime 41-bis, appliqué en Italie depuis les années 1970, impose des conditions de détention extrêmement restrictives : isolement total, surveillance renforcée, limitation drastique des contacts familiaux et des biens personnels. Bien que critiqué par certaines ONG, ce dispositif a permis de freiner les connexions entre criminels incarcérés et organisations extérieures. Face à l’augmentation du narcotrafic et aux récentes évasions spectaculaires en France, Gérald Darmanin insiste sur la nécessité de restaurer l’autorité de l’État. Il juge inacceptable la présence de téléphones portables en prison ou la possibilité pour des détenus de continuer à diriger leurs réseaux criminels. Dans cet esprit, il envisage aussi d’introduire un statut de « repenti » en France, incitant certains détenus à coopérer avec la justice pour alléger leur peine.
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