Chiffres inquiétants pour les établissements pénitenciers en Métropole. Un record a même été tristement battu !
Le nombre de prisonniers en France au 1er décembre est de 71 061 contre 70 708 le mois précédent, un record, d’après des chiffres de l’administration pénitentiaire que la presse française a pu consulter. Sachant que 60 000 places sont opérationnelles, la densité carcérale est à 118,2%, contre 117,8% un an avant.
Cette densité atteint les 140,3% (et même jusqu’à 200%) dans les établissements pénitenciers et les maisons d’arrêt accueillant les peines de courtes durées ou des personnes qui attendent leur jugement.
Les données statistiques mensuelles publiées par l’administration pénitentiaire révèlent aussi que 22 890 individus sont détenus dans une structure pénitentiaire suroccupée à plus de 150%, et 40 196 à plus de 120%. Les nombre de matelas au sol est de 1 506 contre 1 547 en 2017.
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La barre des 70 000 détenus en Métropole avait été dépassée au mois d’avril. Comment lutter contre cette surpopulation carcérale ? D’ici la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, 7 000 places devraient être créés, en parallèle à une redéfinition de l’échelle des peines. Cette dernière baissera la population carcérale de 8 000 détenus, ramenant à ses niveaux de 2008-2010, d’après Nicole Belloubet, la ministre de la justice.
La garde des Sceaux veut notamment proscrire l’emprisonnement pour les très courtes peines, garantissant par ailleurs l’application des peines d’emprisonnement de plus de 1 ans. Elle propose également plusieurs alternatives en milieu ouvert.