Trois voitures et un scooter appartenant aux gardiens de prison de Fresnes ont été calcinés par une dizaine d’hommes cagoulés mercredi soir.
Une dizaine d’hommes masqués se sont introduits dans l’enceinte de la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne, dans la nuit de mercredi à jeudi. Ils ont incendié trois voitures et un scooter appartenant à des surveillants pénitenciers. Ils étaient stationnés au pied des logements du personnel et à leur famille.
"C’est la première fois qu’un tel acte de malveillance se produit sur le domaine de l’établissement", a confié une source au sein de l’administration pénitentiaire.
D’après les images de vidéosurveillance envoyées au commissariat de l’Haÿ-les-Roses, en charge de l’enquête, les commandos avaient déjà prémédité leur acte. Les enquêteurs se sont posé énormément de questions quant à leurs intentions : S’agit-il d’une simple provocation ? Ont-ils un lien avec un détenu en particulier ?, ou Ont-ils spécifiquement visé certains membres du personnel ? Certains personnels disent même que ces actes ont un lien avec une tentative d’évasion déjouée par le renseignement pénitentiaire la semaine dernière.
Pour le moment, aucune piste n’a été privilégiée. Ce que l’on sait c’est que les quatre propriétaires des véhicules travaillent dans différents secteurs de la prison.
Les enquêteurs cherchent à savoir qui se cache derrière ces individus cagoulés. Ils essaient de voir les différentes images à leurs dispositions afin de connaitre des signes distinctifs des personnes impliquées.
Dans ce genre d’affaires, les surveillants pensent toujours à l’escalade et ont peur pour leurs familles.
"Le sentiment d’insécurité est grandissant, aujourd’hui on a également peur pour nos familles", a expliqué Frédéric Godet, délégué à Fresnes du syndicat Ufap-Unsa pénitentiaire.
En attendant les résultats de l’enquête, la direction de la prison travaille sur la sécurisation du site. Des panneaux de trois mètres sont en train d’être installés autour de la prison.
"Il faut que la sécurisation du site aille plus vite, les gens ne peuvent pas rester dans ces conditions", poursuit le délégué syndical.
L’administration pénitentiaire réfléchit également à un dédommagement financier des propriétaires des véhicules brûlés.
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(Source : 20 minutes)