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En réponse aux demandes des "Gilets Jaunes", la prime d’activité sera augmentée de 90 euros et étendue de 3,8 à 5 millions de foyers dès le 5 février.
Dans une interview exclusive pour 20 Minutes, Christelle Dubos, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, a donné des précisions sur cette mesure très attendue par les Français.
L’élargissement de la prime d’activité à 1,2 million de ménages supplémentaires est effectif depuis le 1er janvier 2019. Comme l’annonce Christelle Dubos, depuis le début de l’année, "plus de 280 000 dossiers ont été traités par les caisses d’allocations familiales (CAF)". Comparé à janvier 2018, "le nombre de dossiers déposés a été multiplié par plus de 6", a-t-elle précisé. Elle estime ainsi que les Français se sont saisis de cette "mesure favorable pour leur pouvoir d’achat et c’est une bonne nouvelle".
La secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé a rappelé au cours de l’interview qu’il faut envoyer la demande en ligne avant le 25 janvier au soir afin de "bénéficier d’un versement de la prime le 5 février". Les personnes qui rempliront leur dossier après cette date auront un versement début mars. "L’objectif c’est que 100% des gens qui ont droit à la prime d’activité – 5 millions de foyers désormais – puissent la toucher à terme", a-t-elle souligné.
Environ 20% des personnes qui ont droit à la prime d’activité ne la demandent pas. Afin de résoudre ce problème, Christelle Dubos annonce l’automatisation de son versement. "Nous sommes en train de faire évoluer les services informatiques de la CAF pour qu’il y ait un regroupement avec les services fiscaux, ce qui évitera aux bénéficiaires de devoir déclarer leurs ressources tous les trois mois", a-t-elle expliqué. Elle table sur deux ans pour atteindre l’objectif pour que "l’on puisse déposer un seul dossier pour bénéficier de l’ensemble des prestations".
Christelle Dubos est notamment chargée des questions de pauvreté, lancé en septembre dernier. Actuellement, "sur dix départements qui doivent expérimenter la contractualisation avec l’Etat, nous avons déjà signé trois conventions", a-t-elle révélé. L’objectif de l’exécutif est d’avoir bouclé les conventions avec l’ensemble des départements avant la fin de l’année. "En parallèle, nous allons lancer une concertation sur le revenu universel d’activité et sur le service public de l’insertion, pour simplifier l’accompagnement des personnes qui en ont besoin", a-t-elle assuré.