L’Organisation européenne du cancer a publié un rapport sur la prévention et le dépistage du cancer, lundi 13 mai. La France est une mauvaise élève en Europe.
La France est à la traîne sur la prévention et le dépistage du cancer par rapport à ses voisins européens, selon l’Organisation européenne du cancer. Cette fédération de soignants et de patients a notamment mentionné le cancer du sein et le cancer colorectal dans son rapport, publié lundi 13 mai, selon France Info. Elle a comparé les politiques de lutte contre le cancer dans les différents pays de l’Union européenne et présentera les résultats à l’institut Curie à Paris dans l’après-midi.
Dans le détail, la France affiche près de huit points d’écart pour le cancer du sein avec 46,9% contre 54% en Europe, et pour le cancer colorectal, 34,6% en Europe contre 36%. En revanche, le pays se trouve au-dessus de la moyenne européenne pour le cancer de l’utérus avec 58,8% de taux de dépistage contre 56% en Europe. Par ailleurs, il obtient de bons résultats pour soigner les cancers. En effet, le taux de survie à cinq ans pour le cancer du sein en France est de 87% contre 83% au niveau européen. Ce pourcentage est de 93% pour le cancer de la prostate contre 87% en moyenne pour l’Europe.
Les auteurs de cette étude ont notamment souligné la nécessité des campagnes de dépistage. L’oncologue Matti Aapro a mis en avant les résultats obtenus par la Belgique concernant le dépistage. "Ils ont réussi à convaincre la population de réaliser un dépistage précoce du cancer colorectal et les cancers sont détectés beaucoup plus tôt. En France, hélas, on continue à fumer", a-t-il déploré.
En quelques chiffres, 25,3% de fumeurs quotidiens de cigarettes sont recensés en France contre 18,8% en Europe. D’après les résultats de cette étude, les Français boivent 10,5 litres d’alcool par adulte et par an contre 10 litres en Europe.
"En France, on continue à avoir une insuffisance de la couverture vaccinale contre le virus HPV qui est responsable du cancer du col de l’utérus et aussi d’autres cancers", a &galement regretté l’oncologue.
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