Afin de lutter contre le "fléau" de la précarité menstruelle qui touche les femmes pauvres, incarcérées et plusieurs collégiennes et étudiantes, la sénatrice LREM, Patricia Schillinger a recommandé, jeudi 17 octobre, d’expérimenter la gratuité des protections périodiques.
Une femme utilise environ dix mille protections périodiques pour ses règles au cours de sa vie, rapporte Ouest-France. Mais selon une étude Ifop, par manque d’argent, une femme sur dix renonce à changer de protection hygiénique aussi souvent qu’il le faut. Dans un rapport sur la précarité menstruelle remis à la secrétaire d’Etat en charge de l’Egalité, Patricia Schillinger a proposé l’expérimentation de la gratuité de serviettes périodiques et de tampons pour les femmes les plus précaires.
La sénatrice LREM a déclaré : "Travailleuses pauvres, femmes sans-abri, écrouées, habitantes de bidonvilles, étudiantes : beaucoup de femmes sont touchées par la précarité menstruelle". Elle estime que "la gestion de l’hygiène féminine et l’accès à des protections périodiques relèvent des droits humains". Cette proposition est donc, selon elle, un moyen de lutter contre le "fléau" de la précarité menstruelle.
Patricia Schillinger a étudié les modalités de la mise en place d’une telle mesure depuis mai 2019. Elle recommande d’essayer la mise à disposition gratuite de protections menstruelles dans les lieux fréquentés par les personnes précaires et accompagnées (centres d’accueil de jour, centres communaux d’actions sociales), dans les prisons et les établissements d’enseignement (collèges, lycées, universités), pendant un an.
D’après la sénatrice, le budget est estimé à 320 000 euros par département pour les femmes précaires, 79 000 euros pour les femmes écrouées, et environ 20 euros par an par étudiante. Elle a lancé un appel à "tous les acteurs" pour "participer à l’expérimentation sur la base du volontariat". Certaines universités (Rennes, Lille, Sorbonne, ...) et associations ont déjà pris des initiatives comme la distribution de "kits d’hygiène" aux étudiantes, femmes les plus précaires.
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