Le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous) gère notamment les restaurants universitaires en France. Face à l’inflation, la fréquentation des restaurants universitaires atteint un niveau "jamais vu".
Dominique Marchand, la présidente du Cnous a parlé de la précarité étudiante dimanche 4 décembre dans un entretien sur Ouest-France. A noter que ce centre gère notamment les restaurants universitaires partout en France. La hausse du taux d’inflation aggrave la situation des étudiants, car la fréquentation dans ces restaurants atteint un niveau record. "On atteint un taux de fréquentation jamais vu dans l’histoire des Cnous", a-t-elle précisé.
L’activité du centre a augmenté de 17% entre l’an dernier et cette rentrée, pour les deux premiers mois, selon la présidente. Cette hausse représente 1,5 million de repas supplémentaires. A noter qu’un repas à 1 euro est accessible pour les plus précaires, dont le nombre de bénéficiaires a été multiplié par trois.
Dominique Marchand a expliqué que le nombre de boursiers qui mangent dans leurs sites a augmenté de 15 %. Mais surtout, il y a une forte hausse de la fréquentation des étudiants non boursiers. Ainsi, des longues files d’attente sont constatées à l’entrée des restaurants universitaires.
La précarité étudiante s’est amplifiée ces dernières années à cause de la crise de la Covid-19 et de l’augmentation des loyers, notamment dans les grandes villes. Dans ces endroits, il est désormais fréquent de voir de longues files d’attente de jeunes pour avoir des colis alimentaires. Les résultats d’une étude ont récemment montré que 56% d’étudiants ont avoué ne pas manger à leur faim de manière générale.
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