L’immolation de l’étudiant et son message aux pouvoirs publics ont conduit les autorités à réfléchir sur la manière de pouvoir lutter contre la précarité estudiantine.
Le 8 novembre dernier, un étudiant de 22 ans s’est immolé devant le siège du Crous à Lyon. Il a écrit un message concernant la précarité dans laquelle il vit avec des difficultés financières. En effet, après avoir triplé sa deuxième année de licence, il a perdu sa bourse. Ainsi, il a dénoncé cette situation dans laquelle vivent beaucoup d’étudiants.
Face à cet appel de détresse, trois membres du gouvernement se sont penchés sur la manière de lutter contre la précarité estudiantine, rapporte RTL. Il s’agit de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation et Gabriel Attal, le secrétaire d’État en charge de la Jeunesse.
Invitée sur la chaîne RTL, Frédérique Vidal a annoncé la création d’un "numéro d’appel au plus tard à la fin de l’année". Selon ses dires, l’objectif est d’informer les jeunes sur les aides qui existent. Pour ce faire, il est aussi nécessaire "d’embarquer les organisations syndicales" avec le gouvernement.
Outre le fait d’informer, ce numéro permettra aussi de prendre rendez-vous pour voir une assistante sociale. " (...) On travaille aussi avec les associations étudiantes pour qu’elles soient le relais (...) Il y a beaucoup de retenue chez les étudiants qui n’osent pas dire qu’ils sont en situation de précarité", a-t-elle continué.
Par ailleurs, la ministre a rappelé que les bourses étudiantes viennent d’être augmentées. "Nous venons d’y remettre 46 millions d’euros supplémentaires", a-t-elle précisé en affirmant qu’il faut aussi être dans l’efficacité. A cette occasion, Frédérique Vidal a également révélé que sur les 5,7 millions d’euros consacrés aux aides étudiantes sur le budget de l’état, il y a les aides spécifiques et les aides d’urgence. Pourtant, en réalité, elles ne sont pas consommées et chaque année, il reste un peu plus de 15 millions d’euros d’aides non-consommées. "Cela signifie que c’est trop compliqué", a expliqué la ministre.
A cette occasion, Frédérique Vidal a formulé que "la trêve hivernale" sera aussi appliquée dans les cités universitaires. "On ne pourra pas expulser un étudiant qui est en cité universitaire", a-t-elle poursuivi. Concernant les logements étudiants, elle a indiqué qu’un travail est déjà en cours sur un plan de déploiement. De plus, une aide à la mobilité et des campus connectés ont été mis en place pour que les jeunes puissent étudier sans pour autant rejoindre les grandes métropoles.
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