D’après le 18e et dernier baromètre du Secours populaire français, 69 % des sondés subissent ou craignent la précarité. Et pour cause ? L’inflation et la pression des charges qui s’accentuent tous les mois.
Loin des grandes villes, une France souffre en silence, accablée par des dépenses qu’elle ne parvient plus à maîtriser. La situation semble de plus en plus critique, notamment dans les zones rurales où l’inflation exacerbe les difficultés. Le dernier baromètre du Secours populaire français, réalisé avec Ipsos, met en lumière une réalité inquiétante : 69 % des sondés en milieu rural se sentent menacés par la pauvreté ou en subissent déjà les effets, un chiffre presque sans précédent. Les coûts de la vie quotidienne sont devenus insoutenables pour beaucoup. Selon le rapport, près de la moitié des personnes interrogées peinent à régler leur facture d’électricité et de chauffage, tandis que les dépenses liées aux enfants, comme les fournitures scolaires ou les vêtements, constituent un fardeau pour de nombreuses familles. Le coût du carburant et des transports touche 39 % des sondés, compliquant encore plus le quotidien, surtout en zone rurale, rapporte 20 Minutes.
Un des aspects les plus alarmants de cette enquête est la privation alimentaire, un besoin de base qui devient inatteignable pour beaucoup. Près de la moitié des habitants des campagnes affirment avoir des difficultés financières pour acheter des fruits et légumes, une privation plus marquée que dans les grandes métropoles. Cela témoigne d’une précarité qui ne cesse de s’étendre et de s’aggraver. Le travail, autrefois gage de stabilité, ne protège plus contre la pauvreté. Le baromètre montre que 31 % des ouvriers et 25 % des employés finissent le mois à découvert, contre 16 % en moyenne nationale. Cela souligne une précarisation croissante des travailleurs, notamment dans les secteurs les plus modestes.
Cependant, un espoir persiste dans la solidarité. Selon l’enquête, 66 % des sondés souhaitent s’engager personnellement pour soutenir ceux qui sont en difficulté. Mais ces intentions devront se transformer en actions, car les associations comme le Secours populaire sont constamment en quête de bénévoles pour répondre à cette crise grandissante.
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