Le médiateur national de l’ex-Pôle Emploi, Jean-Louis Walter, révèle dans le rapport d’avril 2024 que des néoretraités sont confrontés à des demandes de remboursement allant de 5 000 à 100 000 euros en raison d’une erreur informatique.
Un dysfonctionnement entre France Travail et la Caisse d’assurance retraite et de santé au travail (Carsat) a conduit certains demandeurs d’emploi à percevoir des allocations chômage au lieu de leur pension de retraite pendant deux années consécutives. Les données informatiques de la Carsat ont mal interprété les informations. "Les agences avaient pour pratique de retenir un simple relevé de carrière fourni par les demandeurs d’emploi pour enregistrer la date prévisionnelle de leur retraite à taux plein, au lieu d’exiger le justificatif officiel délivré par la Carsat. Le relevé de carrière incomplet avait pour effet de faire enregistrer par les conseillers une date prévisionnelle erronée", selon Jean-Louis Walter, rapporte emploi.lefigaro.fr.
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Après avoir identifié l’erreur en janvier 2023, lorsque France Travail et la Carsat ont ajusté leur protocole, l’opérateur public a exigé des bénéficiaires qu’ils remboursent le trop-perçu, qui aurait dû être versé par la Carsat. Cette situation est ressentie comme une double peine pour eux, car la Carsat n’applique pas de rétroactivité dans le paiement des pensions de retraite. Le médiateur mentionne dans le rapport qu’il attend toujours une résolution de la situation entre les institutions impliquées. Jean-Louis Walter a informé le directeur général de Pôle emploi dès août 2023 en diffusant une note d’alerte. Interrogé par Ouest-France, France Travail n’a pas fourni d’information sur le nombre de personnes touchées.
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