Le Haut Conseil à l’Égalité (HCE) entre les femmes et les hommes a sorti un document rassemblant leurs recommandations pour mieux protéger les femmes.
Dans peu de temps, un projet de loi « visant à sécuriser l’espace numérique » va être étudié au Sénat. Le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes (HCE) a fait un rappel utile concernant la sécurité des femmes dans le milieu pornographique.
L’Instance interpelle sur le cas des femmes qui « sont les plus grandes victimes du système pornographique ». Le Haut Conseil a listé ses avis à travers une publication, il espère que ces conseils pourraient « inspirer des amendements au gouvernement et au Parlement ». L’organisation consultative indépendante précise ses propos : « On ne peut plus tolérer qu’en 2023, alors que les droits des femmes constituent pour la seconde fois la grande cause du quinquennat, l’industrie pornographique prospère sur la haine et la violence contre les femmes, dans l’indifférence générale et l’impunité la plus totale ».
Pour combattre les agressions dans le milieu pornographique, le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes conseille de sanctionner lourdement les diffuseurs et les hébergeurs de contenus illicites.
Au lieu de tomber dans les procédures judiciaires « lentes et coûteuses », les membres de l’instance avance une proposition : mettre Pharos à contribution. D’après les avis de ceux qui composent le HCE, la plateforme pourrait vraiment être utilisée pour repérer des vidéos très problématiques « présentant des actes de torture et de barbarie, des traitements inhumains et dégradants et des viols ».
Toujours dans cette même lignée, l’instance se tourne vers l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Il estime que l’Arcom devrait jouer le rôle de pare-feu afin de faire avancer certaines procédures. L’Autorité audiovisuelle et numérique devrait « être saisie afin de contrôler également la conformité des refus de blocages et ordonner à Pharos le retrait, le blocage, ou le déréférencement » d’un contenu. Pour les hébergeurs et les diffuseurs de contenus présentant des actes de torture, de barbarie, des traitements inhumains, viols… le Haut Conseil à l’égalité veut taper là où ça fait le plus mal : « jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires ».
Sur le cas des mineurs, le Haut Conseil préconise directement la suppression et le bannissement des images : « que toute image, représentation d’une mineure ou d’une personne dont l’aspect physique est celui d’une mineure à caractère pornographique soit interdite ».
Le Haut Conseil à l’Egalité annonce la publication d’un rapport se rapportant aux violences sexistes et sexuelles au sein de l’industrie pornographique. Il demande à ne pas négliger « les grandes oubliées de ce projet de loi ».