La population carcérale dans les prisons françaises a connu une baisse significative et inédite durant le premier confinement au mois de mars 2020 avant de repartir à la hausse depuis plusieurs mois.
Les données statistiques du ministère de la Justice relatives à la population carcérale ont été dévoilées ce lundi 1er mars. Au 1er février, 63 802 détenus ont occupé les lits des prisons françaises contre 62 673 un mois auparavant. Ce qui correspond à une hausse de 1 129 personnes en un mois, rapporte Le Figaro. A la même date, la densité carcérale globale était de 105%, contre 103,4% au 1er janvier 2021 avec 60 783 places opérationnelles dans les 188 prisons de France. Cette densité s’élève à 122,7% dans les maisons d’arrêt qui abritent les prisonniers qui attendent d’être jugés et ceux condamnés à de courtes peines.
Ce nouveau rapport a également mis en avant une hausse de la surpopulation carcérale depuis plusieurs mois. Au 1er février, 740 prisonniers dormaient sur un matelas par terre contre 688 le 1er janvier, 587 le 1er octobre et 422 le 1er juillet. Sur un mois, le nombre de femmes emprisonnées a connu une hausse de 4% et 2,2% pour celui des mineurs. En tout, 76 999 personnes étaient placées sous écrou au 1er février. Parmi elles, 3 197 individus font l’objet d’un placement sous surveillance électronique ou d’un placement à l’extérieur.
Avec la mise en place du confinement au mois de mars 2020, la population carcérale a fortement baissé. Le nombre de détenus a alors atteint un chiffre record au mois de mai avec 59 463 détenus contre 72 575 deux mois plus tôt.
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