Illustration - RAPHAEL BLOCH/SIPA
Une étude récente de Santé publique France avance que la pollution de l’air à l’école est à l’origine de près de 30 000 cas d’asthme chez les enfants de 6 à 11 ans. Cela est surtout dû à l’exposition à des polluants comme le formaldéhyde et les moisissures.
Après une analyse approfondie des données de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur et des informations disponibles sur la santé des enfants, Santé publique France est parvenue à la conclusion que les substances, comme le formaldéhyde et les moisissures, sont très dangereuses. Si ces derniers n’étaient pas présents à l’école, quelque 30 000 cas d’asthme chez les enfants seraient évitables.
La recommandation pour éviter la pollution de l’air est donc de mettre en place des critères sanitaires et environnementaux dans la sélection des matériaux, des meubles et des fournitures scolaires. En effet, le formaldéhyde et les moisissures sont ramenés dans les salles de classe par ces différents objets. Marion Hulin, épidémiologiste à Santé publique France en charge de la qualité de l’air et de santé expliquait à France Info qu’ : "il y a possibilité d’identifier ces matériaux, peintures, revêtements qui sont moins émissifs grâce aux étiquetages".
Guislaine David, porte-parole du syndicat SNUIpp-FSU s’est indigné de cette pollution de l’air dans les salles de classe face aux journalistes de Doctissimo en disant : "c’est une étude très inquiétante et pas très surprenante. Il existe un véritable problème pour renouveler l’air dans les salles de classe. C’est d’autant plus problématique dans les écoles primaires et les maternelles, car contrairement aux collèges et aux lycées, où les élèves changent constamment de salles, les enfants restent la grande majorité du temps en classe". Pour elle, les pouvoirs publics ne prennent pas les bonnes dispositions face à ce problème. Elle accuse notamment certaines municipalités de fermer les yeux sur le cas de plusieurs écoles amiantées. Pour l’instant, Santé publique France envisage d’étudier l’impact du trafic routier sur la qualité de l’air dans les établissements scolaires, surtout dans les grandes villes.
