Polluants éternels : attention au papier toilette !

LINFO.RE – créé le 4.03.2023 à 13h13 – La rédaction

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Selon une étude, le papier toilette constitue une source inattendue et "potentiellement importante" de PFAS, ces substances chimiques surnommées "polluants éternels".

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Une source importante de PFAS

Le papier toilette, un objet très utilisé dans la vie courante, peut être dangereux pour la santé. Une étude publiée mercredi dans la revue Environmental Science & Technology Letters a en effet révélé qu’il représente une source inattendue et "potentiellement importante" de PFAS. Selon les chercheurs, les perfluorés (PFC) et polyfluoroalkylésces sont des substances chimiques surnommées "polluants éternels" et nocives pour la santé en s’infiltrant dans les eaux usées et les sols du monde entier. Saisie par cinq pays de l’UE mi-janvier, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) va se pencher sur une proposition de bannir les PFAS d’ici 2026, rapporte BFMTV.

Une vaste collecte de rouleaux de papier toilette

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs de l’étude ont procédé à une collecte de rouleaux de papier toilette vendus en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Afrique et en Europe occidentale entre novembre 2021 et août 2022. Ils ont également assemblé des échantillons d’eaux usées provenant de stations d’épuration aux États-Unis. Outre les PFAS, ils ont également retrouvé de l’acide perfluorooctanoïque, potentiellement cancérigène. Cette découverte peut être le résultat de l’ajout de substances chimiques lors de la transformation du bois en pâte à papier. Les fibres provenant de matériaux contenant des PFAS y sont également pour quelque chose.

Mise en garde des chercheurs

D’après l’étude, le papier toilette a causé près de 4% des phosphates de polyfluoroalkyle disubstitués (diPAP) détectés aux États-Unis et au Canada, contre 35% en Suède et jusqu’à 89% en France. Cette différence selon les pays s’explique par l’usage d’autres produits comme les cosmétiques, les textiles ou les emballages alimentaires. Enfin, les chercheurs soulignent la nécessité de réduire leur présence dans les eaux usées, "couramment réutilisés pour l’irrigation et/ou l’épandage".