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Le nombre d’agents des forces de l’ordre blessés en mission atteint un niveau sans précédent depuis 2012, souligne une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).
C’est le chiffre le plus élevé enregistré depuis 2012. Une étude de l’ONDRP rendue publique, jeudi 7 novembre, annonce une hausse de 15 % du nombre de policiers et gendarmes blessés "en mission". Dans les détails, ils étaient 10 790 agents des forces de l’ordre blessés, policiers et gendarmes inclus. Les "missions" des forces de l’ordre concernent tous les faits survenus lorsqu’un agent participe à une opération de maintien de l’ordre, de sécurité publique, d’investigation, de renseignements. Est également comptabilisée la prise en charge de personnes privées de liberté. En revanche, ce chiffre exclut les forces de l’ordre blessées et tuées "en service", c’est-à-dire lors des interventions durant les heures de permanence ou d’astreinte.
Les résultats de cette étude de l’ONDRP peuvent renforcer le mouvement de colère de la police. "L’étude confirme l’augmentation tendancielle des blessures ’en mission’ pour les deux forces", commente Christophe Soullez, chef de l’ONDRP sur les propos relayés par RTL. Outre le mouvement des "Gilets Jaunes" en fin d’année, une hausse visible les mois et les années précédents n’est pas à négliger. Chez les policiers, la hausse est de 16 % contre 13 % pour les gendarmes. Dans 11 % des cas, les blessures des policiers étaient provoquées par une arme. Pour la gendarmerie, 48 % des militaires blessés lors d’opérations de police résultent d’une agression. En revanche, 25 agents ont été tués en mission ou en service, soit 10 de plus qu’en 2017.
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