Cet essai clinique de grande ampleur était mené illégalement à l’abbaye-Ste-Croix de St-Benoît, à Poitiers. L’Agence nationale de sécurité du médicament dénonce un acte proche du charlatanisme.
Au moins 350 patients atteints de la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer suivaient un traitement dans l’Abbaye Sainte-Croix, près de Poitiers, dans la Vienne. Une action qui était réalisée hors de tout cadre légal, avant d’être démantelée. Cet "essai clinique sauvage" de grande ampleur était initié depuis plusieurs mois, peut-être même un an et demi, par un pharmacien et le Professeur Joyeux. "On est vraiment proche du charlatanisme dans la mesure où cette expérimentation a été conduite sans autorisation de l’Agence nationale de sécurité du médicament, avec des substances, dont la qualité, les effets et la tolérance sur l’organisme ne sont pas du tout connus", a expliqué Bernard Celli, directeur de l’inspection à l’ANSM, sur RTL.
L’essai clinique était mené par une structure baptisée Fonds Josefa. Le Professeur Joyeux, connu pour ses positions anti-vaccins, en est le vice-président. Le chercheur et le pharmacien pourraient être poursuivis pour pratique illégale de la médecine. Bernard Celli a déclaré que les patients étaient exposés à un risque pour leur santé. Afin de les protéger, l’ANSM les a incités à arrêter l’utilisation des produits, mais aussi de consulter leurs médecins traitants, afin d’effectuer un bilan de santé.
Comme rapporté par 20 Minutes, cet essai illégal a été découvert par l’ANSM grâce à une inspection de contrôle. L’expertise a été menée début septembre au laboratoire destiné à l’envoi des prises de sang pour analyse. La substance "miracle" était des dérivés de la mélatonine, une substance censée guérir les malades. Les malades devaient administrer les produits sous forme de patch à coller sur la peau.
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