Le Parquet national antiterroriste (Pnat) alerte sur une augmentation des procédures liées au djihadisme, en hausse de 55 %. La menace d’attentats reste "très élevée" en France.
La menace terroriste demeure "très élevée" en France en raison de la montée des tensions internationales, a indiqué le Pnat à la presse française, rapporte TF1.
Au 1er décembre 2024, 59 procédures "en matière de contentieux djihadiste" ont été ouvertes, soit une "hausse de 55%". Pour rappel, ce chiffre était de 48 en 2021, 41 en 2022 et 38 en 2023. "Nous continuons à subir les effets d’octobre 2023 qui a énormément excité les islamistes et la djihadosphère", a précisé un magistrat antiterroriste.
Le Pnat a souligné que l’escalade des tensions au Proche-Orient constitue un facteur d’aggravation des menaces en France et en Europe. Toutefois, La situation en Syrie, marquée par la chute de Bachar al-Assad et la montée en puissance des rebelles de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), est également surveillée de près. Les responsables suivent notamment l’éventuelle recomposition du groupe djihadiste Etat Islamique (EI) et le risque de remobilisation des combattants français encore sur zone.
Le profil des djihadistes français a rajeuni, car 15 mineurs ont été mis en examen en 2023 et 18 en 2024. Le Pnat a souligné que ces jeunes "viennent de familles assez diverses, musulmanes pour certaines, mais pas uniquement". Leur radicalisation s’effectue en ligne, où ils "consultent beaucoup d’images violentes".
Par ailleurs, une autre menace concerne les individus originaires du nord-Caucase, notamment les Tchétchènes, comme dans le cas de l’assassin de Samuel Paty.
Enfin, l’idéologie d’ultradroite représente également un danger, avec 15 dossiers ouverts en dix ans, dont quatre encore en cours.
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