Un grand nombre de Français estiment qu’ils ne sont pas ou sont mal préparés "face aux crises ou catastrophes". Les formations aux gestes de premiers secours sont considérées comme importantes alors que le taux de formation de la population dans l’Hexagone est parmi les plus bas en Europe.
Le samedi 10 septembre, c’est la journée mondiale des premiers secours. Ce sont les gestes qui sauvent en cas d’arrêts cardiaques, accidents domestiques, catastrophes naturelles... Il est important de les connaître, car tout le monde peut être confronté à une situation d’urgence. La Croix-Rouge française affirme pourtant que le taux de formation de la population sur le territoire est parmi les plus bas dans le continent européen.
Selon l’information relayée par le quotidien 20 Minutes, seulement 40 % des Français sont, aujourd’hui, formés aux gestes de premiers secours. Le président de la Croix-Rouge, Philippe Da Costa, estime que ce chiffre devrait être doublé. Le président de la République s’était, d’ailleurs, fixé comme objectif d’atteindre 80 % de la population formée à la fin de son premier quinquennat.
"Quand vous interrogez les Français, 80 % considèrent qu’ils ne sont pas ou mal préparés face aux crises ou catastrophes", a déploré M. Da Costa. Deux Français sur trois auraient néanmoins la volonté de suivre une formation pour connaître les gestes qui sauvent : massage cardiaque, manœuvre de Heimlich, bouche-à-bouche…
Florence Juin, responsable communication de la Croix-Rouge des Hauts-de-Seine, a souligné que tout le monde peut se former "dès l’âge de trois ans". Les établissements scolaires s’y intéressent de plus en plus. De nos jours, "de nombreuses professions exigent désormais aussi une formation de leurs salariés", selon ses dires.
La France compte 40 000 personnes victimes d’un arrêt cardiaque chaque année. "Si rien n’est fait dans les minutes qui suivent, les chances de survie sont quasi nulles", selon la fédération française de cardiologie. Une loi avait créé, en 2020, le "statut de citoyen sauveteur". Celle-ci protège juridiquement les personnes portant secours à une victime d’arrêt cardiaque.