Alors que Gabriel Attal dévoile ce mardi un plan de lutte contre la fraude fiscale, Bruno Le Maire estime que les mesures annoncées par le ministre des Comptes publics "ne [suffiraient] pas".
Le gouvernement envisage une hausse de 25% des contrôles fiscaux pour les personnes ayant de gros patrimoines, ainsi qu’une vérification systématique tous les deux ans des cent plus grandes capitalisations boursières. L’objectif de cette initiative est de faire payer leur juste part aux ultra-riches et aux multinationales, selon le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal. Ce dernier dévoile ce mardi un plan de lutte contre la fraude fiscale. Pour Bruno le Maire, l’initiative est bonne et indispensable, mais il a souligné que ces mesures ne seraient pas suffisantes pour lutter efficacement contre la fraude fiscale et sociale. Sur le plateau de France Culture, il a d’ailleurs fustigé "que certains, dans l’opposition, disent que l’on peut financer tous nos programmes par la fraude fiscale", martelant que cette manne ne "suffira pas".
Le ministre de l’Économie a déclaré que ce plan de lutte contre la fraude fiscale est nécessaire pour la cohésion sociale, l’efficacité du prélèvement de l’impôt et le sentiment de justice. Ces mesures constituent l’un des piliers de la stratégie gouvernementale pour rétablir les finances publiques, a reconnu Bruno Le Maire. Parmi les mesures annoncées par Gabriel Attal, il a particulièrement salué la création d’un service de renseignement fiscal à Bercy. Celui-ci sera dédié à la lutte contre les grandes fraudes internationales et utilisera les techniques de renseignement telles que les écoutes, la captation de données et la pose de balises. Ce service sera également doté d’une centaine d’agents d’élite d’ici la fin du quinquennat, ce qui constitue une première selon lui.
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