Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a appelé les plaignants à ne pas se tromper de cible.
Le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty a été assassiné par arme blanche, puis décapité à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans la commune française d’Éragny, située dans le Val-d’Oise. Considérant l’administration fautive de n’avoir pas protégé le professeur, la famille de Samuel Paty a porté plainte contre X, mercredi 6 avril.
Sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur estime que l’État a fait tout ce qui était en ses pouvoirs pour éviter le drame. Gérald Darmanin a également appelé la famille de la victime à ne pas se tromper de cible. "Ceux qui ont tué Samuel Paty, ce sont les islamistes radicaux. L’État n’aura pas à rougir de son action dans cette affaire", a-t-il ajouté.
Le compte Twitter de l’assassin de Samuel Paty, Abdoullakh Anzorov, avait été signalé à la plateforme Pharos, il y a deux ans (en 2020). "Il n’était connu par aucun service de renseignement et il s’était autoradicalisé en quelques jours", a fait savoir Gérald Darmanin.
La plainte qui a été déposée par la famille du professeur cible les "délits de non-empêchement de crime et de non-assistance à personne en péril", mais vise aussi de nombreux agents du ministère de l’Intérieur et du ministère de l’Éducation nationale. Selon la plainte, ces agents ont eu connaissance directe ou indirecte de la situation du professeur Samuel Paty.
Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène, avait tué le professeur de 47 ans. Peu après, l’assaillant de 18 ans a été maîtrisé par la police. Il reprochait à Samuel Paty d’avoir montré des caricatures de Mahomet en classe durant la laïcité dans son collège.
Dans l’enquête antiterroriste sur l’assassinat, au moins quinze personnes, dont six collégiens, sont mises en examen dans cette affaire. Selon une source proche du dossier, les investigations pourraient être clôturées d’ici la fin 2022.
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