Pizzas contaminées : un avocat réclame 250 millions d’euros à Nestlé

LINFO.RE – créé le 19.09.2022 à 22h22 – mis à jour le 20.09.2022 à 09h14 - La rédaction

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Kelig, 2 ans et demi, et Nathan, 8 ans, ont perdu la vie après avoir mangé une part de Buitoni de la gamme Fraîch’Up de Nestlé.

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Des enfants gravement contaminés

Une action judiciaire est actuellement menée dans le cadre de l’affaire de pizza Buitoni contaminée de la gamme Fraîch’Up de Nestlé.
Pour réparer le préjudice des familles, Me Pierre Debuisson réclame 250 millions d’euros au géant agroalimentaire.
La chaîne BFMTV rappelle que Kelig, 2 ans et demi, et Nathan, 8 ans, sont morts il y a quelques mois après avoir mangé une part de cette pizza. Par ailleurs, d’autres enfants ont été hospitalisés, puisqu’ils ont été gravement contaminés par la bactérie Escherichia coli.
A ce jour, ils gardent des lésions au niveau des reins, du cœur, du foie ou encore du cerveau. "Nestlé a gâché nos vies, il faut qu’ils payent", a lancé Yohan Aïech, le père de Nathan au JDD.

Une réparation à la hauteur des drames

Me Pierre Debuisson représente 55 victimes et 48 familles dans cette affaire. Il vient d’engager une action au civil pour "faute lourde".
Selon ses dires, "il faut une réparation à la hauteur de ces drames humains". Il reproche notamment à Nestlé de ne pas avoir pris les mesures nécessaires afin de garantir la qualité du produit mis en vente.
Le groupe a par ailleurs, attendu plus de deux mois avant de rappeler un million de pizzas Fraîch’Up. Pourtant, les suspicions de liens entre leur consommation et la recrudescence de SHU (Syndromes hémolytiques et urémiques) ont été mentionnées.

Un fonds de soutien aux victimes

Le patron de Nestlé France, Christophe Cornu, a présenté ses "excuses" aux familles des enfants touchés par des contaminations après la révélation de ce scandale sanitaire. Il a ouvert un "fonds de soutien aux victimes" début septembre.
Les familles dénoncent cette aide financière au fonctionnement néanmoins "opaque". Depuis le début des enquêtes, Me Pierre Debuisson a affirmé ne jamais avoir été contacté par le juge d’instruction en charge du dossier.
Une information judiciaire a été pourtant ouverte pour "homicide involontaire, blessures involontaires, mise sur le marché d’un produit dangereux pour la santé et mise en danger d’autrui".