Déjà approuvé en Commission, le texte autorisant la présence de gardes armés à bord des navires français qui transitent dans les zones en proie à la piraterie, passera devant l’Assemblée le 15 mai.
Présenté en janvier dernier par Frédéric
, l’actuel secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, le projet de loi sur le recours aux sociétés privées pour la sécurisation des navires marchands français a eu l’aval de la Commission de Développement durable et celui de la commission de la Défense et des Lois du parlement. Il passera ainsi au vote de l’Assemblée nationale le 15 mai prochain, selon le Journal de Mayotte qui parle d’une cause déjà acquise étant donné que plusieurs navires feraient déjà appel à ces vigiles privés pour se protéger des
attaques en haute mer. C’est le cas, par exemple, des navires battant pavillon issus de 11 pays de l’Union Européenne.
Ces éléments armés ne sont ni des forces spéciales, ni des mercenaires, devait souligner l’instigateur du texte lors de sa soumission en Conseil des ministres. Régine Bréhier, la directrice des affaires maritimes à la DGITM (Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer) confortait ces propos à l’époque en stipulant que " ces hommes seront calmes, aguerris, expérimentés. Ils feront usage de leur arme en dernier recours, en cas de légitime défense ".
Pour éviter tout abus dans l’interprétation du dispositif, l’Exécutif demandait à ce que les zones d’intervention soient déterminées via décret. Concrètement, ces éléments armés " embarqueront au dernier port avant la zone et quitteront le navire juste après. Ils agiront ainsi en complément de la marine nationale ", d’après cette même source citée par Le Parisien.
Pour le quotidien mahorais, ledit décret risquerait de ne pas être " adapté " à la réalité en mer étant donné que la cartographie des lieux d’attaques évolue constamment.
A titre d’exemple, les actes de piraterie se sont affaiblis considérablement dans les zones surveillées par la mission Atalante en 2013, en l’occurrence le Golfe d’Aden, tandis qu’ils gagnent en puissance dans le golfe de Guinée.
L’année 2013 s’est soldée avec 230 attaques, dont 3 perpétrées contre des navires français.