À partir du mercredi 11 décembre, l’accès à plusieurs médicaments anti-rhume sera strictement encadré. Dorénavant, une ordonnance sera nécessaire pour se les procurer en pharmacie.
Certains médicaments comme l’Actifed Rhume, le Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et la Doxylamine sont dans le viseur des autorités sanitaires. Utilisés pour soulager les symptômes du rhume, ils pourraient provoquer de graves effets secondaires comme l’AVC et l’ infarctus. En 2023, l’Agence nationale de sécurité du médicament avait déjà déconseillé leur utilisation, mais la situation reste préoccupante. En effet, malgré la communication autour des dangers, les ventes ont connu un rebond depuis septembre.
À partir du 10 décembre, il ne sera désormais plus possible d’acheter plusieurs traitements anti-rhume sans ordonnance. L’ANSM estime que ces médicaments représentent un risque trop élevé pour les patients, rapporte Le Figaro. Cette restriction pourrait cependant compliquer la tâche des pharmaciens. Beaucoup d’entre eux estiment que cette restriction limite leurs options pour aider leurs clients.
Béatrice Clairaz-Mahiou, coprésidente de la Société francophone des sciences pharmaceutiques officinales, se dit préoccupée. "Ça va devenir compliqué pour nous de répondre aux problèmes des patients. Les gens n’auront plus de médecin et nous, on ne pourra plus rien conseiller", a-t-elle dit, dans le Quotidien du Pharmacien. D’autres acteurs du secteur pensent que les autorités ont tardé à prendre cette mesure, et que la prévention reste une meilleure stratégie que de laisser ces médicaments sur le marché.
L’Agence européenne du médicament (EMA) estimait que ces produits ne présentaient pas un danger significatif. La France considère cependant que les risques ne peuvent être ignorés. Plusieurs sociétés savantes françaises - ORL, médecins généralistes, pharmaciens - soutiennent cette approche, appelant à réduire l’exposition des patients à ces traitements.
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