Un plan d’action dans 4 départements frontaliers avec la Belgique a été déployé afin de protéger les "élevages porcins français" menacés par l’épidémie de peste porcine africaine.
Le ministère français de l’Agriculture a lancé l’alerte : les autorités sanitaires belges ont confirmé jeudi 13 septembre deux cas de peste porcine africaine (PPA), détectés sur des sangliers. Par voie de communiqué, le gouvernement appelle à "une mobilisation immédiate pour protéger les élevages".
Le virus a été détecté sur la commune d’Etalle, à une dizaine de kilomètres de la France. La confirmation de sa présence "constitue une progression inédite de la maladie", souligne le ministère. Il est ainsi primordial de trouver une réponse à la hauteur des enjeux économiques considérables pour les filières agroalimentaires françaises.
Quatre départements frontaliers de la Belgique font actuellement l’objet d’un "plan d’action renforcé contre la PPA", a affirmé le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Travert. Les départements concernés sont : les Ardennes, la Meuse, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle. Ce plan prévoit sur ces quatre départements : des mesures de zonage, de restrictions de certaines activités comme la chasse et de surveillance renforcée des élevages et de la faune sauvage. Le ministère vise également le renforcement des mesures de biosécurité pour éviter l’introduction du virus dans les élevages porcins et des mesures de surveillance en abattoir.
Le virus ne touche que les porcs ou les sangliers. Sous sa forme la plus virulente, la PPA se caractérise par une forte fièvre, une perte d’appétit, des hémorragies au niveau de la peau et des organes internes. La mort survient en deux à dix jours, la mortalité peut atteindre 100 %. Dans son communiqué, le ministère de l’Agriculture a rappelé qu’il n’existe aucun vaccin ni traitement contre cette affection.