Comme l’année dernière, l’école à la maison, qui a commencé mardi 6 avril, a été perturbée par de nombreux bugs.
Dans le but de freiner la circulation rapide de la Covid-19 ainsi que les variants, les autorités en France ont mis en place l’enseignement à distance, à partir du mardi 6 avril. Pourtant, dès le début de l’école à la maison, des professeurs, parents et élèves ont signalé de nombreux bugs à cause des serveurs numériques inaccessibles ou défaillants.
Au micro de France Info, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a dénoncé, en marge d’un déplacement, "des attaques informatiques". Selon ses dires, ces dernières viennent d’autres pays pour empêcher les serveurs de fonctionner, citant notamment le cas du site du CNED "Ma classe à la maison". Toutefois, il a assuré qu’un support technique est en cours pour rétablir cela.
Le ministre a également évoqué les difficultés de connexion sur de nombreux espaces numériques de travail (ENT), dépendant des collectivités locales. Il a ainsi reconnu des problèmes pour "la région Ile-de-France" et "une ou deux" autres régions.
Jean-Michel Blanquer a expliqué que ces ENT dépendent d’un opérateur [OVHCloud], qui a récemment eu un incendie à Strasbourg, et n’a pas pu faire face à l’afflux de connexions mardi. "J’espère que les collectivités locales concernées vont pouvoir, avec les opérateurs privés, rétablir très vite cette connexion", a-t-il conclu. Le ministre a cependant précisé que le système fonctionnait dans les autres régions de France.
Plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont dénoncé les difficultés techniques et les bugs dans la matinée du mardi. De nombreux messages ont fait état du même problème : "Et voilà, cela a planté à 9h02", "j’étais prête pour faire mes cours à distance mais ce n’était visiblement pas le cas de l’Education nationale", "Combien d’élèves et de familles ont le sentiment de revivre la même impréparation, encore et encore ?".
Durant le confinement de l’année dernière, l’école à la maison a également mal commencé, et le ministre a rassuré que tout était "prêt" si un nouvel épisode d’enseignement à distance était mis en place. Pourtant "mardi matin, des problèmes de connexion ont été identifiés en Ile-de-France, dans le Grand-Est, en Normandie, vers Orléans-Tours et sur le site virtuel du CNED", a dénoncé Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
Selon elle, on se retrouve exactement dans la même situation que l’an dernier, on a l’impression qu’aucune leçon n’a été tirée. "Il y a beaucoup de colère et d’amertume", a-t-elle pointé.
Dans un communiqué, Sud Education a prévenu que l’impossibilité d’utiliser les outils institutionnels aux premières heures de cette nouvelle période d’enseignement à distance risque d’aggraver encore le décrochage.
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