Cette obligation des fabricants de produits contenant des substances classées comme perturbateurs endocriniens entre dans le cadre de la loi antigaspillage du 10 février 2020.
A partir du 1er janvier 2022, la chasse aux perturbateurs endocriniens sera renforcée. D’après un décret publié mercredi au Journal officiel, les fabricants de produits contenant ces substances devront "mettre à disposition du public" des informations sur la présence de ces substances. Cette obligation est prévue par la loi antigaspillage du 10 février 2020. A cet effet, les consommateurs seront informés via des données en accès public et exploitables sur Internet. La liste de ces produits et des substances contenues dans chacun d’entre eux sera également communiquée.
Selon le texte officiel relayé par 20 Minutes, le consommateur peut obtenir les informations dont il aura besoin grâce au format ouvert. Dans la foulée, les plates-formes collaboratives auront également la possibilité d’exploiter ces données. La mesure concerne les jouets, les pesticides à usage agricole, humain ou vétérinaire, ainsi que les dispositifs médicaux et aux cosmétiques. En revanche, les médicaments sont écartés. Les substances concernées sont toutes celles "dont l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qualifie les propriétés de perturbation endocrinienne d’avérées, présumées ou suspectées", poursuit le document.
Les femmes enceintes, les enfants et les adolescents sont les plus exposés aux perturbateurs endocriniens. Ces molécules peuvent interférer avec notre système hormonal et avoir des impacts sur la reproduction ou le développement des enfants. L’Anses doit évaluer des dizaines d’autres substances dans les prochaines années.
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