SIPA illustration
Dès l’année prochaine, les conducteurs novices pourront profiter d’une réduction du délai probatoire pour obtenir la totalité des 12 points du permis. Avec sept heures de cours supplémentaires, ce délai sera de deux ans au lieu de trois nécessaires actuellement.
Il sera bientôt possible d’avoir rapidement les 12 points du permis de conduire à partir du 1er janvier 2019. Il faut pour cela suivre une formation "post permis" de sept heures, selon la Sécurité routière. Ainsi les novices du volant pourront réduire la période probatoire durant laquelle ils n’ont que six au lieu des douze points finaux.
Les experts avaient demandé cette mesure depuis longtemps et la Sécurité routière l’a finalement prise en compte. Les jeunes automobilistes qui optent pour ces cours pourront profiter d’un délai probatoire de deux ans au lieu de trois, voire un an et demi s’il s’agit d’une conduite accompagnée.
L’adjoint au délégué interministériel à la sécurité routière, Alexandre Rochatte, a indiqué qu’entre six mois et un an après l’obtention du permis, les jeunes conducteurs prennent plus de risques, et toutes les études le montreraient. Ce phénomène bien connu de "surconfiance" expose les débutants aux collisions les plus graves.
Le système ravit la prévention routière, mais selon la secrétaire générale de l’association, Anne Lavaud : "On risque de manquer la cible, d’abord parce que celui qui aura perdu un ou plusieurs points avant six mois est exclu de cette disposition ". Puis, le tarif estimé à une centaine d’euros serait bien trop chère, outre les prix déjà élevés du permis (2 100 euros en moyenne à Paris). Cela pourrait favoriser ceux qui ont les moyens.
Le but est en général de faire un retour de la première expérience de la route. Le président du réseau d’auto-écoles ECF, Bruno Garancher affirme que le contenu exact est encore en cours d’étude. Mais, en tout cas "l’on sait qu’il s’agira de provoquer des confrontations, un peu sur le modèle des stages de récupération de points", souligne-t-il.
Les établissements labellisés par le ministère de l’Intérieur pourront proposer ces cours après le permis. Cependant, une cinquantaine seulement l’est aujourd’hui sur 13 000 écoles de conduite. Pour le moment, aucun objectif chiffré n’a été émis par la Sécurité routière, mais Alexandre Rochatte a assuré que le succès de cette disposition sera évalué s’il le faut.